14.12. Le cheval de vent
Le cheval de vent est considéré comme un porteur de prières vers le ciel et un symbole de prospérité et de bonheur.
Le cheval du vent est l’un des symboles les plus courants sur les drapeaux de prière tibétains. Il est considéré comme le porteur des prières vers le ciel et est entouré de nombreux mantras pour une vie longue et heureuse. Dans les représentations les plus connues, il porte sur son dos trois joyaux (Bouddha, Dharma, Sangha). Les drapeaux de prière sont censés porter les vœux et les bénédictions dans le monde et apporter la chance à celui qui les a accrochés.
Le cheval du vent est généralement placé au centre des drapeaux de prière tibétains, auxquels il a donné son nom de « Lung-Ta » (tib. Lungta (rlung-rta) – cheval du vent). Il y est représenté en compagnie du dragon, du tigre, du lion des neiges et du garuda, les représentants animaux des quatre points cardinaux du bouddhisme tibétain.
Quelle est la signification du cheval du vent dans le bouddhisme ?
Beaucoup de gens connaissent les drapeaux de prière tibétains que l’on voit souvent suspendus à des cordes en plein air, flottant au vent, partout au Tibet, au Népal, au Ladakh et au Bhoutan, sur les maisons, les monastères, les cols de montagne et les sommets.
Le cheval du vent Lungta est souvent considéré comme un symbole de prospérité et de bonheur, ainsi que comme une créature mythique tibétaine de l’époque pré-bouddhiste, qui allie la force du cheval à la vitesse et à la légèreté du vent pour porter les prières de la terre aux dieux.
Néanmoins, il existe une autre étymologie du terme cheval de vent = Lungta.
Lung-ta est composé de deux termes :
Lung : signifie poumon et représente l’élément espace dans la classification quintuple (terre, eau, air, feu et espace).
L’espace symbolise l’omniprésence ou la base universelle de toute vie.
Ta : signifie cheval. Au Tibet, le cheval est le symbole du voyage rapide – d’un endroit (état) à un autre. Cela pourrait être vu comme la transformation du mauvais au meilleur, du mal au bien, du malheur au bonheur – de préférence à la plus grande vitesse.
Dans ce contexte, le cheval de vent est une énergie qui existe par elle-même – une force motrice de l’âme ou de l’esprit – que l’on peut réveiller et « monter », comme un cheval.
Lungta est également associé à la force intérieure d’une personne – son énergie positive – et est considéré comme un vainqueur du mal et une force qui mène à l’illumination.
Signification des couleurs des drapeaux de prière
Les couleurs sur les drapeaux de prière tibétains sont également en relation avec les 4 éléments :
Bleu = l’espace
Blanc = l’air
Rouge = le feu
Vert = l’eau
Jaune = la terre
Outre le cheval du vent, on trouve également sur les drapeaux de prière tibétains colorés des mantras, des figures de Bouddha et des mandalas, comme par exemple le mantra fréquemment récité « Om mani padme hum » ou le mandala des 5 Bouddhas.
Plus d’informations sur les drapeaux de prière
Sur les drapeaux de prière bouddhistes figurent différents mantras du bouddhisme. Chaque mantra est dédié à une divinité particulière, comme la Tara blanche ou Avalokiteshvara (tib. Chenresig, Bouddha de la Compassion). Les drapeaux de prière portent ces mantras sacrés pour diffuser leurs messages de compassion, de paix et de bien-être dans le monde.
Quand accroche-t-on les drapeaux de prière tibétains ?
Les bouddhistes accrochent les drapeaux de prière à des jours spécifiques, marqués dans le calendrier tibétain. Selon la croyance, accrocher un drapeau de prière un autre jour peut nuire à l’efficacité des mantras et des prières qui y sont inscrits.
Il est préférable d’accrocher les drapeaux un matin de lune croissante et avec une intention positive et désintéressée. Au Tibet, les anciens drapeaux de prière sont remplacés chaque année lors du « Losar », le nouvel an tibétain. En outre, de nouveaux drapeaux sont volontiers installés lors d’occasions spéciales telles que les funérailles, les maladies et les mariages.
Dès que l’inscription sur le drapeau de prière a été érodée par le vent, il doit être remplacé. Les prières ont déjà été portées dans le monde et les drapeaux vides devraient être brûlés.
Comment accrocher les drapeaux de prière tibétains ?
Le jardin se prête parfaitement à l’accrochage de drapeaux de prière tibétains. Les drapeaux bouddhistes ne sont pas seulement esthétiques. Dans le jardin, les drapeaux peuvent se déplacer au gré du vent et déployer leur force spirituelle. Les prières peuvent être portées par le vent et répandre leur effet positif.
Les drapeaux suspendus plus haut ont un meilleur effet, car ils peuvent flotter dans le vent et porter les prières au loin.
Il est extrêmement important qu’un drapeau de prière ne touche jamais le sol, car cela est considéré comme irrespectueux et déshonorant.
Sources :
Image : Bettina Eckert