Focus Tibet

La religieuse de Yachen Gar se suicide

Une religieuse expulsée du centre bouddhiste s'est suicidée dans un camp d'internement. Le nom et l'âge de la religieuse sont inconnus, tout comme la date et les détails du suicide. Selon un informateur de Phayul, la religieuse avait auparavant attiré l'attention à Yachen Gar parce qu'elle protestait contre les instructions des autorités chinoises et refusait de participer à une "rééducation politique". Pour cette raison, elle a été victime de violences physiques. Une fois, elle a été emmenée à l'hôpital alors qu'elle n'avait aucun problème de santé. Là, elle aurait refusé de prendre des médicaments. Son comportement l'a finalement amenée à être envoyée dans un camp de rééducation après l'expulsion de Yachen Gar, où elle s'est suicidée.

L'année dernière, on savait déjà que les déportés de Yachen Gar étaient parfois détenus pendant plusieurs semaines dans des «camps de rééducation», où les mauvais traitements et les traitements dégradants étaient à l'ordre du jour.

Des informateurs ont également signalé des arrestations et des restrictions massives dans la région. L'année dernière, trois moines de haut rang ont été arrêtés lors d'une action nocturne alors que les travaux de démolition étaient en cours et ont ensuite été expulsés. Le complexe est désormais étroitement surveillé. Il est interdit aux voyageurs de la région de prendre des photos ou des vidéos de Yachen Gar et de les publier sur les réseaux sociaux.

Le centre bouddhiste Yachen Gar a connu une importante campagne de démolition l'été dernier avec le retrait d'environ 7 000 des 10 000 étudiants. Sur les 13 000 logements, environ 6 000 ont été rasés. Des améliorations présumées de l'infrastructure avec des routes supplémentaires pour les services de secours et de meilleures installations sanitaires ont servi de prétexte. Mais rien de tout cela n'a encore été vu.

Phayul, 15 février 2020 // Dr. Uwe Meya

Photo: Yachen Gar détruit (Free Tibet Campaign, août 2019)

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