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Les évaluateurs d'asile du SEM reçoivent des informations directement du Tibet - des doutes surgissent

Un expert de Berne reçoit des informations directement du Tibet et cela alimente les craintes d'une influence chinoise

Lire ici l'article original de Philippe Boeglin, paru dans La Liberté le 22.06.2021 juin XNUMX.

Depuis l'accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine en 2014, la pratique d'asile pour les réfugiés tibétains s'est considérablement durcie et il est devenu plus difficile pour eux d'obtenir un statut permanent en Suisse.

Dans ce contexte, nous voudrions vous rappeler l'expert en langue amie de la Chine AS19 (nom de code), qui s'est fait connaître en octobre 2020 et dont la compétence a été mise en doute (plus d'informations ici).

Même alors, la pratique du SEM provoquait l'étonnement. Maintenant, M. Boeglin a mis en lumière un autre cas : le « spécialiste du quotidien » TAS09.

« Depuis 2013, il se voit confier des mandats par le service Lingua, qui est rattaché à la SEM. Dans une description écrite à notre disposition, le Secrétariat d'État aux migrations indique que TAS09 reçoit des « informations sur les conditions locales » de sa famille qui y vit. Il dit que l'expert a grandi au Tibet dans un environnement tibéto-chinois et parle des dialectes tibétains et chinois », indique l'article de Philip Boeglin dans La Liberté.

Ce type de collecte d'informations doit paraître très discutable après tout ce que l'on sait de la censure et de la surveillance systématique par le régime chinois. Une surveillance qui s'étend même jusqu'en Suisse, comme cela a été publié, entre autres, dans un rapport de Boeglin dans La Liberté en juin 2021 (ici). Et ce sur quoi les organisations tibétaines attirent l'attention depuis des années (Pétition émise par les organisations tibétaines et la société pour les peuples menacés et publiée en septembre 2018). Même la Commission de politique étrangère a exigé dans un postulat, adopté par le Conseil fédéral le 15 mars 2021, qu'un rapport soit rédigé sur la situation des Tibétains en Suisse. Il s'agit de savoir comment la liberté d'expression des Tibétains peut être garantie et comment ils peuvent être protégés de la surveillance par les représentants du gouvernement chinois en Suisse.

"Le rôle d'un tel informateur dans le contexte tibétain est très ambivalent et doit être fondamentalement remis en cause", a déclaré Thomas Büchli, président de la Société d'amitié suisse-tibétaine, cité dans l'article de La Liberté. Et plus loin : « Si TAS09 est un tibétain exilé ou résidant au Tibet, il me semble inconcevable qu'il transmette des informations qui ne soient pas filtrées par les autorités chinoises. Et s'il est enraciné dans la communauté tibétaine en exil, il se sentirait inévitablement à nouveau menacé par l'observation chinoise."

Le conseiller national Nicolas Walder et le conseiller national Jean-Luc Addor s'inquiètent également de ce que le SEM contrôle apparemment insuffisamment l'indépendance de ses informateurs à l'égard de la Chine et qu'il manque de transparence. Trop peu de distance critique entre ce spécialiste et le gouvernement chinois pourrait également avoir des conséquences désastreuses pour les demandeurs et leurs familles vivant dans le pays.

Cependant, le SEM lui-même ne voit aucun danger dans sa démarche.

Photo : La Liberté, Alain Wicht / archives


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