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Commissariats de police illégaux en Chine : un rapport montre une plus grande échelle

Les commissariats de police illégaux, appelés "stations-service" par la Chine, ont une histoire plus longue et une plus grande portée d'intimidation et de retours forcés des personnes concernées qu'on ne le savait auparavant. Les gouvernements de 14 pays ont lancé des enquêtes sur ces "stations". L'ambassadeur chinois a été convoqué au Canada. Le gouvernement irlandais a fait fermer la "gare" de Dublin.

Un rapport détaillé de Safeguard Defenders, qui utilise des documents accessibles au public pour la recherche en Chine, documente 110 de ces « stations » dans 53 pays. Le programme a été lancé en Italie en 2015. Outre l'Italie, l'implantation de ces « stations » a d'abord été testée en « phase pilote » en Croatie, en Roumanie et en Serbie avant leur implantation mondiale. En outre, le rapport réfute les déclarations du gouvernement chinois selon lesquelles les employés sont des "volontaires". Des documents officiels du gouvernement chinois, que Safeguard Defenders a évalués, montrent un recrutement ciblé de personnel dans plusieurs pays. 21 salariés ont été embauchés pour les 135 premières « stations ».

Les districts de police de Nantong, Wenzhou, Qingtian et Fuzhou sont chargés d'établir et d'exploiter ces « postes » sous la direction du ministère de la Sécurité publique.

Patrouilles policières conjointes et coopération avec plusieurs pays

La Chine a conclu une série d'accords bilatéraux avec l'Italie sur les questions de sécurité en 2015. Des patrouilles conjointes de la police italienne et du personnel chinois sont documentées entre 2016 et 2018. Celles-ci ont d'abord été réalisées à Rome et à Milan, puis également à Naples. En attendant, 11 "stations" sont connues en Italie. La vidéosurveillance a même été installée dans un quartier résidentiel de Naples avec de nombreux Chinois. À Rome en 2018, la cérémonie d'ouverture d'une "gare" a été célébrée avec des représentants de la police italienne.

Des patrouilles conjointes ont également été documentées depuis Belgrade et Zagreb depuis 2018, prétendument « pour protéger les touristes chinois ». Selon un rapport de 2019 de la Jamestown Foundation, il existe également une coopération étroite entre le gouvernement sud-africain et les "stations-service" qui y sont installées, ce qui, selon la presse chinoise, "a approfondi les relations avec les expatriés chinois vivant en Afrique du Sud".

Retour en Chine sous la menace

Les "stations" ciblent des personnalités de l'opposition vivant à l'étranger, y compris des membres de la diaspora tibétaine, et les menacent de mesures contre leurs proches vivant en Chine ou contre elles-mêmes s'ils retournent en Chine. Cela commence généralement par un appel téléphonique pour au moins faire taire les personnes concernées. Des pressions supplémentaires sont exercées par des fonctionnaires spécialement formés qui ont voyagé depuis la Chine pour établir un contact direct et « persuader » les personnes concernées de revenir. Dans deux cas, à Madrid et à Belgrade, des personnes ont été convoquées aux "gares". A Madrid, une femme chinoise a été interrogée par la police de Qingtian via une liaison vidéo dans la "Station". Un troisième cas est connu de Paris ; dans tous les cas, les personnes concernées sont retournées en Chine. On ne sait pas ce qui leur est arrivé là-bas.

Le Gardien, 1er décembre 2022 // CNN, 4 décembre 2022 // Safeguard Defenders, 5 décembre 2022 ; rapport complet: http://safeguarddefenders.com/sites/default/files/pdf/Patrol%20and%20Persuade.pdf // dr. Uwe Meya

Photo: Protéger les défenseurs

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  1. lecteur du matin

    Je ne peux pas imaginer qu'une telle chose soit tolérée !
    Travailler avec des auteurs de violations des droits de l'homme payés par leur État
    (comme en Italie) ne peut être qualifié que de naïf.

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