La société de surveillance numérique Meiya Pico, dont le nom officiel est SDIC Intelligence Xiamen Information Co. Ltd, a été chargée de mettre en place un centre de formation et un laboratoire de surveillance numérique à l’école de police de Lhassa. C’est ce que montrent les appels d’offres évalués par Tibet Watch et Turqouise Roof.
Au cours de la dernière décennie, Meiya Pico est devenue un élément central de l’appareil de surveillance chinois, illustrant les liens étroits entre les entreprises privées et la police. Après le retrait de la société israélienne Cellebrite, qui espionnait les téléphones portables, Meiya Pico a pris le relais pour la surveillance. Ses capacités technologiques s’étendent des logiciels d’espionnage pour téléphones aux plates-formes qui surveillent et analysent le trafic de courrier électronique à grande échelle. Les données peuvent être extraites et analysées à partir de n’importe quel téléphone et, inversement, les connaissances sont utilisées de manière proactive pour espionner, par exemple, les réseaux de la diaspora. Pour ce faire, Meiya Pico fournit également des appareils mobiles qui copient et analysent simultanément les données des appareils cibles en un temps record. L’analyse se fait automatiquement avec vérification, correction des artefacts, conversion des fichiers mails en formats lisibles et création de fichiers structurés. Le logiciel peut effectuer une analyse de corrélation de différents comptes de messagerie, les relier entre eux et les présenter ensuite visuellement aux personnes chargées de la surveillance.
L' »Information Security Academy », créée par Meiya Pico, dispense également des cours aux forces de police étrangères.
Tibet Watch, 16 avril 2025 // Dr. Uwe Meya
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