En date du 10 novembre 2020 la section romande de la SAST organisait une table ronde sur des thématiques très actuelles, qui pour les raisons de protection sanitaire s’est déroulée en mode visioconférence. Le conseiller national Nicolas Walder (Vert/GE), membre de la commission des affaires étrangères, souligne la nécessité pour la Suisse de modifier sa position très accommodante vis-à-vis de la Chine. Il convient en particulier de dénoncer l’accord secret inacceptable autorisant des agents chinois à interroger en Suisse des Sans-papier ressortissant de territoires sous juridiction chinoise. Les méthodes très problématiques d’analyse linguistique employées par le SEM sont également évoquées, en particulier par deux expertes qui ont soulevé d’importants objections méthodologiques.
Fanny-Iona Morel de l’Université de Fribourg relate ce qu’elle a constaté lors d’un voyage début 2019 au Tibet: la peur omniprésente qui s’insinue dans la vie des Tibétaines et des Tibétains, des fouilles à domicile pour détecter des images et des écrits interdits, un arbitraire étatique qui pénètre tous les aspects de la vie, l’obligation faite à des moines de vilipender la figure sacrée du Dalaï Lama, et bien d’autres choses que les Tibétaines et Tibétains ayant fui le Tibet ne peuvent pas évoquer sans mettre en péril leurs proches demeurés au pays.
Enfin le député au Grand Conseil genevois Emmanuel Deonna (PS), fin connaisseur de la politique suisse à l’égard des Sans-papier, détaille comment celle-ci s’est progressivement dégradée au point qu’elle est aujourd’hui avant tout une politique d’expulsion.
Am 10. November 2020 organisierte die Westschweizer Sektion der GSTF eine hochaktuelle Podiumsdiskussion, die coronabedingt als Videokonferenz geführt wurde. Sie sehen darin Nationalrat Nicolas Walder (GPS/GE), Mitglied der Aussenpolitischen Kommission, der über die nötigen Änderungen in der sehr zurückhaltenden schweizerischen Position gegenüber China berichtet. Insbesondere darf der inakzeptable Geheimvertrag mit China, der es chinesischen Regierungsagenten erlaubt, Sans-Papiers aus dem chinesischen Herrschaftsbereich in der Schweiz zu befragen, keinesfalls erneuert werden. Die unhaltbaren Methoden des SEM zur Sprachüberprüfung werden erwähnt, speziell von zwei Expertinnen, die diese Methoden kritisch unter die Lupe genommen haben.
Fanny-Iona Morel von der Universität Fribourg berichtet aus ihrem Tibetbesuch anfangs 2019 und teilt mit, wie die Angst alle Tibeterinnen und Tibeter heimsucht: Hausdurchsuchungen um verbotene Bilder und Schriften ausfindig zu machen, alles durchdringende staatliche Willkür, Mönche, die gezwungen werden die ihnen heilige Person des Dalai Lama zu beschimpfen und weiters mehr, das die aus Tibet Geflohenen gar nicht erwähnen können aus Angst, ihre in der Heimat verbliebenen Angehörigen zu gefährden.
Schliesslich bilanziert der Genfer Kantonsrat Emmanuel Deonna (SP), ein profunder Kenner der Sans-Papier-Politik der Schweiz, wie sich diese ständig verschlechtert mit dem Ziel, möglichst viele Sans-Papier wieder auszuschaffen.
Table ronde en ligne par Zoom
Mardi 10 novembre 2020
20h00-22h00
Introduction
René Longet, coresponsable romand de la SAST
Modération
Marguerite Contat, coresponsable groupe genevois de la SAST
Interventions, suivies d’un débat avec le public, de :
• conseiller national Nicolas Walder (Vert/GE): membre de la commission des affaires étrangères, souligne la nécessité pour la Suisse de modifier sa position très accommodante vis-à-vis de la Chine
• Fanny-Iona Morel, Observatoire de la diversité et des droits
culturels, Institut interdisciplinaire d’éthique et des droits de
l’homme, Université de Fribourg: Violences au Tibet et
témoignages : La loi du silence, en Suisse aussi.
• Emmanuel Deonna, Député au Grand Conseil genevois: La
politique suisse à l’égard des Sans-papiers.
En raison de la situation sanitaire le débat aura lieu en ligne par Zoom
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